Biographie

Diplômes

Travaux de recherche dans le cadre des études:

• Guernica de Pablo Picasso, collège Voltaire (Genève)
• Église catholique Saint-Nicolas d’Hérémence (Valais) de Walter Förderer, collège Voltaire (Genève)
• L’oeuvre noir blanc de Félix Vallotton, collège Voltaire (Genève)
• Entre Charlemagne Palestine et moi, ESAV 1982 (Genève)

Au cours de ses études, approfondit les disciplines plastiques et picturales suivantes: dessin, peinture (gouache, pastel, huile, etc.), gravure, collage, photographie, BD, encre de Chine, fusain, dessin technique, gaufrage, giclage, ainsi que la sculpture, le modelage, la taille, la construction…

Concerts flûte traversière

Sensibilisé très jeune à la musique, Luc Tiercy participe entre 1975 et 1986 à plus de huitante concerts: musique de chambre, orchestres, enregistrements de radio et de télévision.
Voici une sélection de ses productions:

1970–?

• Nombreuses auditions au Conservatoire de Genève; classes de Janine Ducray et Jean-Claude Mermenjat, ainsi qu’au Conservatoire de Lausanne; classe de Pierre Wavre

• Joue à l’église pour les cultes, fêtes de Noël, mariages, ensevelissements, ainsi que dans le cadre de vernissages d’expositions, de soirées de poésie, etc.

1978

1979

1980

1981

1982

1983

1984

1985

Écrits

Crée et anime avec son ami Luc Jaquet une série de recueils de poèmes et de textes, publiée à compte d’auteur, sous le titre générique Les voyages de la formation.

197?

1. Embryon de Sandra Lehmann, Luc Jaquet, Luc Tiercy.
2. Eclosion de Marcel Magnenat, Luc Jaquet, Luc Tiercy.

1976

3. Coup d’œil ou Le pari du vieux (pièce de théâtre) de Luc Jaquet, Luc Tiercy.
4. Sablier de Alexandra Schmid, Eric Eigenmann, Luc Jaquet, Luc Tiercy.

1976-77

5. Songerie de Luc Tiercy.

1977

6. Reflet de Marcel Magnenat, Patrick Magnenat.

1978

7. Rondo de Livio Gabrielli, Luc Jaquet, Luc Tiercy.

1979

8. Éclats de Valérie Fontaine, François Vicari, Luc Jaquet.

1982

Juin-octobre – 174240 minutes
Textes rédigés par Luc Tiercy à la Maison d’arrêt de Riant-Parc (Genève), lorsqu’il purge sa peine suite à sa condamnation pour objection de conscience.

Écrits pour le théâtre pour et par le groupe Coup de Théâtre

Mai 1984 – Juin 1985 Phrasons

Extraits du texte de présentation de la pièce:
“Les Genevois reçoivent hebdomadairement, dans leurs boîtes aux lettres, gratuitement, le journal Genève home informations, dit le GHI. Il est essentiellement composé de publicité, d’annonces et d’articles à sensation, le plus souvent de caractère régional. (…) J’ai travaillé avec le numéro 498, du 24 mai 1984. (…) J’ai découpé ce journal en phrases ou en groupes de phrases, parfois en bouts de phrases ou mots. (…) J’ai ensuite collé ces phrases les unes à la suite des autres, en composant un dialogue plausible: chaque phrase en amène une autre, dans un jeu de réplique, de riposte. Ce dialogue est uniquement fait avec ce journal; je n’ai jamais touché ma plume pour y ajouter un mot. Mes instruments de travail ont été les ciseaux et la colle. (…) À la lecture, ce dialogue n’est guère intéressant; il suppose une deuxième étape qui est de “phraser” la phrase, c’est-à-dire d’ajouter à la phrase le ton (l’intonation). (…) Quand aux trois choeurs, ils ont été construits avec les grandes pages d’annonces d’objets à vendre, d’automobiles à vendre et d’offres immobilières. (…)”

Octobre 1985 – Juin 1986 Quel Cirque!

Extraits du texte de présentation de la pièce: “Musique de Xavier Dami et Laurent Ecabert.
Constatation: ma boîte aux lettres n’en est plus une; c’est une “boîte aux publicités”. Et j’en ai plus que marre! Matière première: du premier octobre 1985 au premier octobre 1986, j’ai conservé tout ce que les Genevois reçoivent dans leurs boîtes aux lettres. La pile de papier est haute de 85 cm et pèse 22 kg. (…)
Répertoire: j’ai lu toute cette pile de publicité, éliminé les journaux pour ne garder que les prospectus dans lesquels j’ai découpé des mots ou des phrases classés ainsi:

• Tous les objets impossibles qu’on essaie de nous vendre (“un efface-ventre”).
• Toutes les différentes façons de qualifier un prix (“prix-choc”, ”super prix”).
• Toutes les phrases-formules rimées (“les oeufs, c’est délicieux”).
• Toutes les phrases interrogatives.
• Toutes les phrases où l’on parle pour moi (“oui, je désire”, “oui, envoyez-moi vite”).
• …

Écriture: cette avalanche de phrases publicitaires m’a bien démontré que nous étions pris au piège, pris pour de simples “bêtes”, des fauves domptés pour la consommation, dressés à être avides de richesse, de possessions: création du besoin “d’avoir” avant celui “d’être”. Et notre langage, notre façon de parler est aussi, quelque part, dicté par ce jargon faux et trompeur emplissant nos boîtes aux lettres, s’étalant sur nos murs, nos écrans… Un vrai bourrage de tête. “Quel cirque!” pour du fric. Ultime étape, écriture d’un dialogue en puisant de temps à autre dans mon répertoire, en gardant parfois des découpes entières, en les transformant ou en créant d’autres.

Pas de cirque sans musique: (…) J’ai demandé à Xavier Dami et Laurent Ecabert de “se” composer des pièces (piano à quatre mains) pour des moments et des effets très précis (parfois avec un texte “imposé”). (…) Il y a dans le groupe cinq pianistes, d’où la commande d’une pièce pour cinq mains gauches.”

1987 Publ’Hic

Extraits du texte de présentation de la pièce, par Alain Klopfenstein:
“Qu’est-ce qu’un lieu public? (…)
Ce spectacle est une création de groupe. Notre skipper (Luc Tiercy) a eu l’idée de départ, puis, à l’aide de son imagination et un magnétophone, il a écrit une base, un squelette. Celui-ci était nu, il avait froid, et c’est ensemble que nous lui avons donné vie.
Pour chaque scène, nous avons, dans un premier temps, fait un travail d’improvisation, en nous plongeant dans la situation et cherchant les idées sur le vif. Cela a parfois produit un dérapage, une extrapolation. Le squelette était alors boursouflé, un peu informe.
Des membres du groupe ont ensuite pris leur plume pour fixer un dialogue, un petit scénario. C’est à ce moment que le squelette a pris forme humaine.”

Mars 1987 – Février 1989 Dialogues de sourds

Extraits du texte de présentation de la pièce:
“La structure de base de ce spectacle est construite avec tous les “papiers” qui me restent de mon objection de conscience face à l’armée (1980-81), ainsi que mes souvenirs, mes impressions de cette condamnation. Des comptes-rendus d’autres procès, des dires d’amis objecteurs sont venus enrichir mon vécu. Certains dialogues ou procès-verbaux ont été transcrits tels quels (par exemple les questions-type du président au moment du procès). Je me suis aussi plongé dans des documents “officiels” (…). Cet ensemble d’informations forme les parties du spectacle:
Ordre de marche – Le carrousel des lois – Prise de position – Instruction – Procès, sentence – Chemin de croix – Salut.
Ces parties sont entrecoupées d’ ”envois”: dialogue de sourds entre les arguments que l’on avance en temps de paix (les différentes parties du spectacle) et l’horreur de la destruction que l’on subit en temps de guerre (les envois). Ces envois sont des lettres de soldats en guerre et sont véridiques, anonymes. Elles sont extraites du livre: Dernières lettres de Stalingrad.
C’est un dialogue de sourds entre d’une part la pensée de l’autorité, des lois, le langage qui en découle et d’autre part celle d’un Homme qui pense “autrement”.”

Avril 1989 – Juin 1990 Maltraitement de texte

Extraits du texte de présentation de la pièce:
“L’erreur est humaine… mais quand les ordinateurs, les imprimantes la reproduisent, l’exécutent, cela donne, par exemple, comme je l’ai lu dans un quotidien, un article dont l’ordre des paragraphes est inversé; un nouveau texte est né, surprenant, drôle, surréaliste, mais bien loin de l’intention de l’auteur.
Nous avons volontairement fait des erreurs de manipulation, c’est-à-dire qu’au lieu de faire du traitement de texte, nous avons maltraité un texte connu. Celui-ci totalise 6065 caractères et nous n’avons utilisé que ceux-ci, rien n’a été rajouté. Pour faire nos découpes, inversions, remplacements, nous avons utilisé plusieurs unités de travail:

• La phrase (mettre des phrases dans l’ordre inverse.
• Le mot (remplacer un mot par un autre).
• La lettre (supprimer tous les “r”).
• La ponctuation (ne garder que le début des phrases jusqu’à la virgule).
• La géométrie (couper la feuille verticalement et inverser les deux côtés).

La création des programmes, la manipulation de l’ordinateur, des traitements de texte ont été réalisés par Alain Rapaz. Des 49 “versions” que la machine nous a crachées, je n’ai gardé que les rencontres intéressantes (10%), et j’ai construit librement le déroulement du spectacle. Quant au choix du texte…”

? – Avril 1992 Parlons sexe!

Avec un épilogue d’Alain Klopfenstein
Extraits du texte de présentation de la pièce:
“(…) on utilise le “cul” pour se faire un maximum de “fric”. J’en veux pour preuve ces annonces qui nous proposent du parfum sexuel, qui nous disent comment résoudre nos problèmes de poids, avoir une silhouette de rêve, de beaux seins, comment devenir le roi du massage érotique, rester au 7ème ciel pendant plus d’une heure, ou comment devenir un vrai taureau sexuel… sans oublier qu’un couple heureux épargne à la SBS! Dans les journaux, on trouve aussi des titres de films érotiques, le téléphone du plaisir ou la page Amitiés-Rencontres.
Ces publicités nous font miroiter “le bonheur” grâce au sexe, aux “sensations nouvelles” qui feront de nous “les amants que les autres envient”. Que ne nous ferait-on pas croire, dans l’unique but de vendre! (…)
Ces publicités utilisant le sexe sont la matière première de ce spectacle.”

1993 – 1994 Quotidien pluriel

Extraits du texte de présentation de la pièce:
“L’idée originale et le cadre de travail ont été imaginé par Luc Tiercy.
Les textes ont été écrits par certains membres du groupe “Coup de Théâtre”: Nathalie Hayoz, Isabelle Von Dach, Alain Klopfenstein, Bernard Riedweg, Xavier Vellella. Ces textes représentent la réalité et sont à jouer en se donnant la réplique.
Des textes viennent de l’Ecclésiaste (livre de la Bible) (…). Ils représentent nos pensées, nos voix intérieures, et sont à jouer sous forme de choeur, d’effet sonore (…).”

Théâtre: décors et mises en scène

Spectacles montés avec d’autres groupes

Luc Tiercy sur scène

Création d’affiches, de programmes, d’invitations…

Expositions monumentales avec les élèves

Dans le cadre de son enseignement à l’école primaire, Luc Tiercy réalise régulièrement avec ses élèves plusieurs mises en scènes, spectacles, décors et événements picturaux.

Réalisations vidéo

« Convergence » durée 10:13 minutes. Documentaire sur l’installation de 809 personnages en terre cuite, réalisés par les élèves des écoles primaires de la Commune de Meyrin, dans le Patio de Forum Meyrin en décembre 2008. Caméra et montage, décembre 08 – juillet 10

« Je m’envole » durée 10:14 minutes. Documentaire sur l’installation de 160 objets volants, réalisés par les élèves des écoles primaires de la Commune de Meyrin, dans le Patio de Forum Meyrin en mars 2010. Caméra et montage, mars 08 – juillet 10

Concours, bourses, prix